Le Charlatanisme

 Le charlatanisme consiste à se livrer à la tromperie, qu’elle soit volontaire (par immoralité ou malveillance) ou qu’elle soit involontaire (par manque de rigueur ou par manque de formation initiale ou continue, c’est-à-dire par incompétence).
L’article 39 du Code de Déontologie des médecins indique que « les médecins ne peuvent proposer aux malades ou a leurs entourages comme salutaire ou sans danger, un remède ou un procédé illusoire ou insuffisamment éprouvé. Toute pratique de charlatanisme est interdite et illégale ».
On parle d’exercice illégal de la médecine lorsqu’une personne n’ayant pas le diplôme de docteur en médecine, ou que des médecins non inscrits à l’Ordre de médecins¹ ou radiés du tableau de l’Ordre, établit un diagnostic ou applique un traitement et laisse croire en une guérison. 
Pour F.Loux, auteur de Tradition et soins d’aujourd’hui  « être inefficace et être charlatan ne sont pas la même chose ». 
Cette affirmation ne peut être vérifiée que dans le cas où un praticien propose un traitement dont le résultat se révèle être inefficace, alors qu’il n’avais aucunes volonté d’abuser de la confiance de son patient, donc promis aucun résultat positif. En revanche, cela n’est vérifiable dans le cas d’un praticien qui sait pertinemment que son traitement est inefficace.
Les personnes reconnu de pratiquer le charlatanisme, et donc de savoir que leurs traitements est inefficace, sont coupables de délit pénal d'exercice illégal de la médecine (infraction puni) défini par le Code de la Santé Publique. Celles-ci risquent alors deux ans d'emprisonnement et jusqu’à 30 000 euros d'amende. La sanction est posée par le Code pénal.                                                                                            Si l'exercice illégal de la médecine aggrave l'état de santé du malade, les peines peuvent être plus sévères. Dans ce cas, il est possible de poursuivre la personne mise en cause sur le fondement de l'atteinte à l'intégrité physique d'autrui (non respect du corps) ou pour homicide. Suivant la gravité des conséquences de cette activité illégale, les peines peuvent être plus lourdes. 

Quelques de cas de ses dernières années : 

        Un exemple de condamnation :
Une femme, "thérapeute bouddhiste", accompagnait par la prière et la méditation, en échange de dons, plusieurs personnes qu'elle prétendait guérir de diverses maladies, même graves. Elle organisait des séances mêlant incantations, prières, chants et gestes simulant une manipulation médicale... Deux personnes sont décédées des suites de cancers non traités, et cette femme a été condamnée pour exercice illégal de la médecine et escroquerie à trois ans de prison. 
Un jour, une jeune femme s’est aperçue qu’elle avait une boule dans le sein. Après des examens médicaux, les médecins ont affirmé qu’il fallait opérer. Comme cette femme était encore jeune, elle “ne voulait pas enlaidir sa poitrine” et a demandé l’aide d’un spécialiste en médecine naturelle pour la soigner. Bien qu’il avait connaissance de la décision des médecins, le “naturopathe” lui a malgré tout affirmé qu’il la guérirait “sans aucune opération que ce soit”. Il lui a prescrit des cataplasmes d’eau chaude, en lui déclarant de revenir un mois plus tard. Ensuite, bien que la tumeur ait entre temps grossi, il lui a de nouveau prescrit un mois de traitement. Et puis…, la jeune femme est morte, car il était alors trop tard pour extraire la tumeur de son organisme.  
      En règle générale, tout praticien, de médecine officielle ou non, qui promet à son patient que le résultat du traitement qu’il lui propose sera automatiquement positif, pourrait être reconnu de charlatan. Même en médecine scientifique, on ne peut prévoir les réactions d’un patient face à un traitement, aussi connu soit-il. Il est cependant évident qu’il y a moins de risque de s’avancer pour un traitement pratiqué depuis longtemps, pour lequel des études ont été réalisées, que pour un traitement pour lequel on a assez peu d’informations. Le charlatanisme réside surtout dans l’escroquerie, volontaire ou non, du patient par le praticien.