L'homeopathie
L'homéopathie est une forme de médecine alternative qui consiste à traiter un trouble par de petites quantités de médicaments qui, chez une personne en bonne santé, produiraient des symptômes identiques s'ils étaient administrés à plus forte dose.
En 1796, le médecin anglo-saxon, Christian-Samuel Hahnemann pose les bases de l’homéopathie dans un essai (l’édition originale date de 1810).
« Organon* de l’art de guérir ou Exposition de la doctrine médicale homéopathique ». Samuel Hahnemann
C’est dans les années 1830 que l’homéopathie commence à se répandre en France. Cependant, les pharmaciens ne la reconnaissent pas comme une médecine et refusent la production de ces médicaments d'un nouveau genre. C'est pour cela que les disciples de Hahnemann durent les
fabriquer eux-mêmes. C'est en 1843, lors de sa mort, que l'homéopathie à baisser dans les estimes et a perdu la confiance de ses adhérents.
Aujourd’hui, l’homéopathie connaît un succès croissant dans de nombreux pays, et notamment en France, où quatre personnes sur dix l’utilisent, au moins occasionnellement, pour se soigner (Doctissimo.net). Sans contre-indications, cette thérapie entend donner un traitement adapté à chaque cas.
L’homéopathie contribue à la prévention des infections des voies respiratoires et des oreilles (otites, sinusites, pharyngite…), et réduit les symptômes de rhinite allergique. Cette thérapie peut traiter l’asthme, les migraines, l’hyperactivité, l’eczéma… Elle est prescrite pour plusieures pathologies et douleurs, comme le rétablissement des fonctions de l’intestin après une opération, ou pour les effets secondaires du traitement du cancer (chimiothérapie), le soulagement de la diarrhée, ou même l’arthrose. Elle peut aussi contribuer au traitement de la grippe saisonnière. Alors qu'en 1982 seulement 16 % des Français déclaraient avoir recours au moins occasionnellement à l'homéopathie, ils seraient aujourd'hui 40 %. Parmi les mères de familles, 58 % ont utilisé ce type de médicaments au cours des 12 derniers mois pour soigner principalement les enfants et pour traiter les petits traumatismes.
Car si les médicaments homéopathiques ne représentent que 0,2 à 0,3 % du marché des médicaments dans le monde (site de l’OMS), ils représentaient en France 10 % en 2002 des ventes en pharmacie. Pris individuellement, les médicaments homéopathiques coûtent pourtant 4 à 5 fois moins chères que la moyenne des autres médicaments
En 2002, ils représentaient près de 1 % des remboursements effectués par la Caisse nationale d'Assurance maladie (soit environ 150 millions d'euros par an5). Mais depuis janvier 2004, le remboursement a été abaissé de 65 % à 35 %.
Pour devenir médecin homéopathe, il convient de faire des études, variant entre douze et trente-six mois selon les instituts et les écoles comme CERFPA, recherche et formations en psychologie appliquée. Pendant leur formation, les étudiants apprennent les différences existantes entre la médecine allopathique et homéopathique. La formation en homéopathie s’adresse à des professionnels du monde médical (ou paramédical), c'est-à-dire docteurs, sages-femmes et chirurgiens dentistes, auxquels on rajoute les pharmaciens et les vétérinaires. Il n’y a qu’eux qui peuvent prescrire des médicaments homéopathiques. Lesdits médicaments sont, exclusivement, fait par les Laboratoires Boiron, laboratoire qui a le monopole des médicaments homéopathiques en France. On compte 3 581 médecins homéopathes inscrits auprès du Conseil national de l'ordre
Le syndicat de l’homéopathique naît en 1932, deux années après les lois sur la protection sociale généralisée puis quatre ans après la création de la Confédération des syndicats médicaux français (C. S. M. F.)
Cette médecine est pratiquée un peu partout dans le monde sur des bases essentielles de deux principes:
● La loi de similitude : Similia similibus curentur : « le semblable guérit le semblable ». Ce principe, que l’on peut faire remonter à Hippocrate2, explique qu’une substance qui provoque un certain symptôme, une certaine pathologie guérit le malade presque instantanément. C’est ce même principe qui a donné son nom a l’homéopathie : homeo et pathos signifient en grec : « similaire » et « maladie ».
● Le principe des hautes dilutions (ou d’infinitésimale) : Cette théorie prétend que la dilution et la « dynamisation » d’un remède peuvent améliorer son effet curatif. Les médicaments homéopathiques sont dilués plusieurs fois dans l’eau ou un mélange d’eau et d’alcool, à un point que parfois, on n’y trouve plus de trace chimique des molécules qui composaient la substance de départ. Entre chaque dilution, on secoue le remède dans le but de le dynamiser. Elle serait, d’après les homéopathes, essentielle à l’efficacité du produit. D’après ce principe, plus les dilutions sont nombreuses et plus le remède est efficace.
[1] Essai : Tentative sur un nouveau principe pour la découverte des vertus médicinales des substances de médicament, avec certains regards sur les anciens.
² Organon : exposé servant de base méthodologique au raisonnement scientifique
[2] Hippocrate : Médecin grec, fondateur de l’école de médecine.
