Au niveau Mondial

L’OMS a classé ses pays membres selon trois types de systèmes pour décrire dans quelle mesure la MT/MNC est un élément officiellement reconnu des soins de santé. Relativement peu de pays (25 des 191 états membres) ont développé une politique relative à la MT et/ou la MNC :
- Dans le système intégratif, la MT/MNC est officiellement reconnue et intégrée dans tous les domaines de l’offre de soins de santé (politique pharmaceutique, présence dans les hôpitaux et cliniques, remboursement des traitements, recherche et enseignement).
Exemple : la Chine, le Vietnam peuvent être considérés comme ayant atteint ce système.
 - Le système inclusif reconnaît la MT/MNC mais ne l’a pas encore  entièrement intégrée à tous les aspects des soins de santé.
Exemple : le Canada ou le Royaume-Uni qui n’offrent pas d’enseignement significatif au niveau universitaire en MT/MNC mais qui font des efforts concertés pour assurer la qualité et l’innocuité de des médecines.
 - Dans les pays possédant un système tolérant, le système national de santé est entièrement basé sur l’allopathie mais certaines pratiques de MT/MNC sont tolérées par la loi. La France compte parmi ces pays. 
Les médecines non conventionnelles, dans les pays occidentaux sont en marche dans l'économie de marché, dans laquelle plusieurs producteurs individuels de services répondent aux clients. Les facteurs du marché influencent également sur la prise de décision en médecine non conventionnelle. Celles-ci sont alors regardées beaucoup moins comme une pratique illégale mais plus comme une médecine qui prend soins du corps sans l’abîmer physiquement car elles s'adressent tant au corps qu'à l'esprit. 
        En 1992, aux Etats-Unis, les autorités fédérales ont créé un bureau des médecines alternatives, chargé d’effectuer des recherches sur ces médecines, de vérifier les résultats, de les publier et de les diffuser. En 1997, il a été doté d’un budget de 12 milliards de US$. Le gouvernement a crée la Commission de la Maison Blanche sur la Médecine Alternative en 2000. Cette commission est chargée de développer un ensemble de recommandations législatives et administratives pour maximiser les avantages de la MNC pour le grand public. On estime à 34% le taux de la population américaine ayant recours aux MNC.       
L’exemple de l’Inde est également intéressant. En effet, en juin 1999, les instances responsables des secteurs de santé de ce pays ont signé un protocole d’accord, Le Mémorandum. Le but de ce Mémorandum est de promouvoir une coopération plus proche des deux états dans la connaissance et le développement des systèmes de soins traditionnels en Inde, en particulier la médecine ayurvédique et l’homéopathie. 
            C’est alors que l’on voit, comment la France se retrouve loin derrière ses confrères européens, mais aussi à travers le monde