Les déviances sectaires 

    L’Union Nationale des Associations pour la Défense des Familles et de l’Individu (UNADFI) et la Mission Interministérielles de Lutte contre les Sectes (MILS), sont des organismes qui combattent les sectes. Selon ces associations, une secte est un groupe de personne dans lequel on eu pratiquée des manipulations mentales qui entraîne une destruction de la personne sur les plans tout d’abord physique, psychique, intellectuel, relationnel, social, puis une destruction de la famille, voire même une destruction de la société avec à la base une escroquerie intellectuelle, moral et financière.
 
Les Renseignements généraux estiment à 3 000 le nombre de médecins ayant des rapports flous avec des sectes, parmi les 300 à 500 000 adeptes des sectes en France. Mais il est extrêmement difficile de fixer les limites entre adeptes et « sympathisants » ainsi qu’entre les activités sectaires et certaines pratiques des médecines non conventionnées.  
 
Le Conseil National de L’Ordre des Médecins, dans le rapport « Les pratiques médicales et les sectes », remarque que «  l’on peut déceler de nombreux cas, de nettes similitudes entre médecines parallèles et pratiques sectaires : principes de base voisins (rejet de la médecine scientifique…), des profits psychologiques et des aspirations des patients-adeptes et des médecins, très comparable dans les deux cas ».Il précise ensuite qu’à cela s’ajoute pour les sectes : « L’organisation en structure fermées, la coupures des liens sociaux (…).Le médecin a pour mission de concourir au maintient de la santé (…) de ses patients, en respectant leur autonomie ; objectif s’opposant au but des sectes coercitives, très nocives pour leur adeptes. Pour exercer sa profession, le médecin est amené (…) à pénétrer dans l’intimité de la vie de ses patients et en AUCUN cas il ne doit en abuser ».
 
        Ainsi, devant toute nouvelles propositions de thérapie qui peut se présenté aux patients, il peut être intéressant et préférable de se renseigner pour savoir si l’organisme qui la propose figure sur les listes de déviance sectaire de l’UNADFI ou de la MILS. Si ce n’est, pour le moins, pas le cas, il est recommandé de rester prudent et de se renseigner sur les vraies motivations de l’association notamment en s’intéressant aux critères éthiques et sociologiques. Comme la médecine anthroposophique (qui propose une vision du monde humaniste intégrant les dimensions matérielles et spirituelles de l’être humain) qui est une MNC mais qui figure sur la liste de la MILS alors qu’elle est légale est reconnues officiellement dans certains pays d’Europe de l’Est. 
 
Il faut désormais rappeler que l’on ne peut pas automatiquement rattacher une MNC à un mouvement sectaire. En effet, c’est le praticien qui détermine le caractère sectaire d’une thérapie. Devant chacune d’entre elles il est aussi important de s’interroger sur les motivations du praticien ou de l’association qui la propose, que sur les dangers ou chances de guérison qui peuvent se présenter.