Les limites des MNC

    Certes, les médecines non conventionnelles (MNC) n'ont pas réponse à tous les maux. Peu d'études cliniques confirment leur efficacité, et beaucoup ne leur trouvent qu'un effet placebo. La médecine scientifique reste de loin la plus efficace, dans certains domaines lourds
La plupart des MNC, jouent surtout un rôle d'accompagnement : "Pour aider les femmes victimes d'un cancer du sein à supporter la chimiothérapie, je leur prescris un mélange de plantes qui soulage le foie et les autres organes", explique ainsi un gynécologue de Bordeaux, responsable de la branche phytothérapique (médecine des plantes) de l’université de Bobigny. Beaucoup des MNC ne prétendent d'ailleurs pas guérir mais prévenir les maladies en aidant le corps à conserver et à consolider sa résistance naturelle et physique.
En France, de plus en plus de MNC suscitent dans l’Ordre de médecins de réelles questions comme «Les MNC ne seraient-elles pas dangereuses pour autrui ?»
Les médecins, et par conséquent leur patients, constituent en effet des cibles privilégiées pour les sectes. Les autorités sont alors très vigilantes, particulièrement en période de pandémie grippale (octobre/février).
La Direction générale de la santé, la Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les dérives sectaires, la Miviludes  ainsi que les ministères de la Justice, de l'Éducation Nationale et de l'Intérieur se sont alliés en février 2009, pour mettre en place un groupe d'appui technique dédié à vaincre les dérives sectaires de certaines médecines non conventionnées.  

 

"La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société, la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi." 
Article 4 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.  

 

Cette mission à pour but de «recenser les pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique les plus dangereuses». Par pratiques non conventionnelles, ces organismes font par exemple référence « aux médecines alternatives, médecines douces, psychothérapies diverses et variées... Tout ce qui n'a pas fait l'objet d'une évaluation indépendante.»  
Si les pratiques alternatives constituent une importante dérive sectaire, tous les médecins peuvent y être visés. En attirant les professionnels de santé, ces organisations souhaitent et espèrent toucher aussi leurs patients. Chaque année par exemple, l'Église de scientologie mène campagne contre les drogues et l'enfermement psychiatrique. Des lettres, des communiqués et même des visites sont alors adressés aux professionnels de santé pour leur expliquer que la maladie mentale n'existe pas. Cette «église» assure ainsi qu'au contraire, ce sont les médicaments qui les provoquent. En cette saison grippale, ce sont les ligues anti-vaccination qui mènent grande bataille.
Mais outre l’importante dérive sectaire des médecines naturelles, le charlatanisme s’est également développé, créant une nouvelle barrière au développement des MNC.